Le 12 novembre, le Bangladesh a organisé la « 2e Conférence nationale sur la lèpre 2023 » à Dhaka. L'événement fait suite à la première Conférence nationale sur la lèpre, tenue en décembre 2019, au cours de laquelle la Première ministre Sheikh Hasina a exhorté toutes les personnes présentes à « construire un Bangladesh sans lèpre d'ici 2030 ». Encouragée par son message fort, j’ai voulu aider, mais alors que les discussions commençaient à s’engager, la pandémie de COVID-19 a forcé la suspension de tous les projets.

Lorsque je suis retourné au Bangladesh pour la première fois en quatre ans en septembre dernier, j'ai eu l'occasion de rencontrer à nouveau le Premier ministre. Rappelant sa déclaration et l'énergie qu'elle avait suscitée, je lui ai demandé de tenir une nouvelle conférence pour que l'élan ne se perde pas. J'ai souligné que même 30 minutes de son temps feraient une différence et qu'un message directement délivré apporterait la lumière aux personnes touchées par la lèpre qui souffrent d'une stigmatisation et d'une discrimination injustes. Heureusement, elle a accepté.

Lors de la 2e Conférence nationale sur la lèpre, la Première ministre a appelé à augmenter le budget du Bangladesh destiné à l’élimination de la lèpre afin d’atteindre zéro d’ici 2030. Elle a également parlé avec passion de la nécessité d’accueillir les personnes touchées par la lèpre dans la société. 

Certains pourraient considérer l’objectif « zéro lèpre d’ici 2030 » comme trop ambitieux. Je crois que le débat ne révélera pas la valeur de l’objectif ; sa valeur émergera à mesure que les parties prenantes se rallieront autour de lui et travailleront pour en faire une réalité. Personnellement, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider le Bangladesh à atteindre son objectif et j’espère que les mesures prises en direction de l’objectif zéro de la lèpre généreront également des modèles pour d’autres pays.